Œufs contaminés : Après les Pays-Bas et l’Allemagne, la France touchée à son tour

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Oeufs contamines France

Le scandale des œufs contaminés au fipronil continue de se propager à travers l’Europe.

Après les Pays-Bas et l’Allemagne il y a quelques jours, c’est autour de la France de constater la contamination d’un lot d’œufs dans son circuit de distribution.

C’est la consternation chez les producteurs et la panique chez les consommateurs. Les policiers ont d’ores et déjà entamé des enquêtes pour remonter jusqu’à la source du problème. Tandis que les services de renseignement s’activent, des spécialistes veulent rassurer sur la relativité du danger.
Le scandale suscité par la contamination des œufs continue de défrayer la chronique. Certains éleveurs s’inquiètent déjà des répercutions sur leur activité qui pourrait en pâtir. La contamination des œufs au fipronil, de quoi s’agit-il au juste ? Quelles sont les mesures prises par les autorités françaises ? Autant de questions auxquelles nous proposons de répondre dans cet article.

Le jour où tout a commencé

Il y a à peine quatre jours, des médias comme France 24 avaient alertés sur la découverte d’un important lot d’œufs contaminés au fipronil au Pays-Bas. Peu après l’on fait le même constat en Allemagne où une partie du lot aurait atterri. Le fipronil est une substance active de produit phytosanitaire (ou produit phytopharmaceutique, ou pesticide) et d’antiparasitaire vétérinaire, qui présente une effet insecticide et acaricide. Il a été mis au point en France par la société Rhône-Poulenc en 1987 et mis sur le marché en 1993. D’abord présenté comme un produit à faible toxicité, il sera considéré en 2013 comme ayant un « risque aigu élevé » par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments, l’EFSA. Au début de la découverte, les autorités ivoiriennes avaient déclaré que la France était pour l’heure épargné.

La France touché à son tour

Pas pour longtemps, car le jour suivant un lot d’œufs contaminé a été découvert dans cinq établissements d’ovo-produits. Ils sont situés dans la Vienne, le Maine-et-Loire, le Pas-de-Calais, le Nord et le Morbihan. Ces œufs servent entre autre à la fabrication de plats préparés et de pâtes. Les œufs incriminés provenaient de Pays-Bas et de Belgique deux des premiers foyers de contamination. Hier mercredi, le Ministère de l’agriculture était passé à l’offensive en annonçant une enquête sur toute l’étendue du territoire national. L’Etat français va encore plus loin en remontant jusqu’aux foyers de contamination en Belgique et aux Pays-Bas.

A la recherche du réseau à l’origine de la contamination

C’est dans ce cadre que des perquisitions ont simultanément eu lieu aux Pays-Bas et en Belgique et seraient toujours en cours, si l’on s’en tient aux propos du parquet d’Anvers en Belgique. Onze adresses suspectes ont été inspectées en Belgique en liaison avec Europol, la police européenne. L’on rapporte que deux suspectes ont déjà été interpellés à savoir un négociant hollandais et un fournisseur belge. Ils sont accusés d’avoir mis en danger la santé publique et d’avoir utilisé un biocide interdit. Cependant, selon plusieurs experts, il n’y a pas de raison de céder à la panique. Selon eux, le fipronil utilisé à faible dose, comme dans le cas des œufs, est complémentaire inoffensif pour l’homme.
La contamination au fipronil de certains œufs risque de nuire pendant quelques temps au secteur de la volaille. Même si le risque n’est pas grand, l’on imagine que beaucoup de consommateurs attendront d’abord que tout se tasse avant de reprendre leur habitude alimentaire. Ne dit-on pas que prudence est mère de sureté ?