Le samedi 23 septembre a eu lieu la manifestation contre la réforme du code du travail.
A cet évènement se trouvaient également les Insoumis avec à leur tête Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier, dans son discours de clôture de cette manifestation, aurait tenu des propos scandaleux envers le Président Emmanuel Macron et ses partisans. Il les aurait traités de nazis en référence à une déclaration du chef de l’Etat français du 19 septembre.
La déclaration de Jean-Luc Mélenchon n’est pas passée auprès élus de La République en Marche. Ceux-ci ont vivement réagi contre cette déclaration du leader de la France Insoumise qui aurait fait siennes les revendications du samedi sur la réforme du code du travail.
Retour sur les origines de la déclaration de Jean-Luc Mélenchon
Le mardi 19 septembre, en marge de son discours à l’assemblée générale de l’ONU, le président Emmanuel Macron a accordé une interview à la chaîne américaine CNN. Ce choix a par ailleurs choqué les medias français sur place à New York. Il faut dire que le président français leur reproche de s’acharner sans cesse sur sa politique. Au cours de cette interview il a tenu une phrase choc à l’endroit des manifestations syndicales qui se tenaient alors dans plusieurs villes de France. Au micro de CNN il a déclaré : « La démocratie ce n’est pas la rue » en référence aux manifestants rassemblés dans plusieurs villes françaises contre la réforme du code du travail. Parmi ces marcheurs se trouvaient Jean-Luc Mélenchon le leader de la France Insoumise.
La réponse du tic au tac
Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise, a profité de la manifestation du samedi pour répondre à Emmanuel Macron à propos de sa phrase choc du mardi 19 septembre. Dans son discours de clôture de la protestation de ce 23 septembre, le patron des Insoumis déclare : « C’est la rue qui a abattu les rois, les nazis, le plan Juppé et le CPE ». C’est bien là une réponse nette à la phrase du chef de l’Etat. Ce ne sont pas les indignés qui diront le contraire. Descendus nombreux dans la rue ce samedi, ils sont parvenus à faire plier le gouvernement, qui a publié des ordonnances au journal officiel. Cependant, Jean-Luc Mélenchon affirme que la bataille n’est pas terminée. Cette sortie du leader de la France Insoumise a du mal à passer auprès des élus de La République En Marche.
Une déclaration jugée douteuse par La République En Marche
Les élus de la LREM jugent douteuse la déclaration de Jean-Luc Mélenchon au sujet d’Emmanuel Macron et de leur parti en général. La comparaison avec les nazis serait une injure suprême de la part d’un homme qui aurait toujours du mal à accepter sa défaite lors de la récente élection présidentielle. « Monsieur Mélenchon, vous avez perdu l’élection présidentielle. Emmanuel Macron ne l’a pas volé » a affirmé Christophe Castaner, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le parlement et porte-parole du gouvernement. « Il devrait éviter de faire des raccourcis historiques mais aussi sémantique », poursuit-il.
Jean-Luc Mélenchon s’est donné le droit de réponse au président français en sa qualité de chef des indignés. La phrase d’Emmanuel Macron était bien une attaque directe contre les opposants à la loi travail. Il est donc dans son plein droit même si l’allusion aux nazis est un peu trop forte. Maintenant il a mis le pouvoir Macron dans tous ses états. En tout cas Jean-Luc Mélenchon a décidé de creuser davantage l’abcès, ce qui augure des empoignades encore plus rustres.