Un habitant du département de Gers serait devenu pyromane après avoir raté une carrière de pompier, c’est du moins ce qu’il a confié à la police lundi 4 septembre 2017.
L’homme aurait, depuis sa prime enfance, rêvait de devenir pompier comme bon nombre d’enfants d’ailleurs. Sans doute, comme tout enfant, il a séduit par l’apparence des combattants du feu et surtout par la croyance populaire qui les conçoit comme des héros. Malheureusement son rêve est resté au stade embryonnaire pour une raison qu’on ignore encore. Du rêve à la réalité il n’y a pas toujours qu’un pas.
Le Gersois, voulant absolument entretenir un lien fusionnel avec le feu, est passé de l’autre côté de l’histoire. Il devint l’anti-héros, le méchant de l’histoire et cela lui seyait bien tant qu’il pouvait être en relation avec le feu. Ainsi l’homme aurait déclenché des dizaines d’incendies sans raison valable. Mais comme le dit l’adage, mile jours pour le voleur, un seul jour pour le propriétaire.
Un pyromane récidiviste
Un homme d’une trentaine d’années aurait avoué être à l’origine d’une vingtaine d’incendies dans la région de Gers. Comme une inclination, il se sentait irrésistiblement attiré par le feu. Il éprouvait un besoin inconscient de mettre le feu à quelque chose. En même temps il nourrissait une frustration, celle de n’avoir pas pu intégrer le groupement des sapeurs-pompiers. Pour faire d’une pierre deux coups, il s’arrangeait à mettre le feu à des paysages, en toute discrétion. Son mode opératoire, unique, était le suivant : il buvait d’abord de l’alcool pour se donner du courage et faire taire sa censure morale. Ensuite il se promenait le long des routes désertes et détectait un « spot » c’est-à-dire un lieu hautement inflammable. Par la suite il utilisait un briquet pour mettre le feu aux feuilles. La sècheresse et le vent faisait le reste du travail. C’est avec ce mode opératoire qu’il mit plusieurs fois le feu aux paysages. Malheureusement, comme d’habitude, le criminel n’est pas toujours aussi rusé qu’il le pense. Dans le cas qui nous concerne l’on pourrait aussi dire que l’outrecuidance l’a poussé à l’imprudence.
Les forces de l’ordre remontent jusqu’à lui
Notre homme poussait l’audace jusqu’à appeler lui-même les pompiers. Ce toupet va lui coûter très cher car les gendarmes ne tarderont pas à remonter la piste vers lui. En effet l’individu a été interpellé dimanche passé à son domicile près de Fleurance a confié La Dépêche du Midi. Il a d’abord avoué être à l’origine de huit incendies criminels durant ces vacances d’été. Lorsque la police l’a cuisiné au poste, il a ensuite reconnu 13 autres actes, ce qui porte le tout à 21 incendies. Passée l’effroi, les enquêteurs ont voulu en savoir davantage sur sa personnalité et ses motifs.
Un penchant morbide
Sous le feu des questions de la gendarmerie, le pyromane est passé à table. Il a reconnu avoir déclenché 21 incendies durant tout l’été 2017. Quant à savoir les raisons de son acte, il affirme être en proie à une pulsion irrépressible née d’une profonde frustration. Il a confié aux enquêteurs que depuis l’enfance il rêvait d’arborer la tunique des sapeurs-pompiers, mais qu’il n’y avait jamais réussi. Devenu grand, il décide de reporter sa violence non pas sur le système mais sur ceux qui auraient pu être ses collègues aujourd’hui. Alors vengeance, jalousie ou folie ? A vous de voir !
Le pyromane fou a été mis aux arrêts par la gendarmerie locale. Maintenant la série d’incendie criminelle prendra fin. Voilà où peuvent mener des frustrations mal contrôlées ou mal soignées. Le « ça » ayant contrôlé le « Moi », a réussi à tromper la vigilance du « Surmoi ». Cet enchainement psychique a débouché sur une série d’incendies intentionnels, dont les flammes auraient pu emporter des vies humaines.